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JANVIER I 594* 5?7
nues pour lui donner son congé; et qu'il estoit prest de le prendre quand M. du Maine le lui voudroit donner. Ce qu'estant rapporté à M. du Maine par Ribault, il ne dit autre chose, si non : « Voilà un terrible « homme! »
Ce jour mesme, M. de Brissac le vinst trouver, et lui dit que M. de Belin se demettoit volontairement de son gouvernement, et que M. du Maiue l'en avoir* honoré, encores qu'il n'eust jamais recherché une telle charge; au contraire, qu'il l'avoit fort prié de l'en excuser , comme la sentant, au temps où on ^stoit, trop pesante et onereuse pour lui. Enfin qu'il avoit esté comme contraint de l'accepter, mais sous le bon plaisir de la cour, et non autrement : n'i voulant entrer contre le gré d'une telle compagnie, qu'il honorerait tousjours, et à laquelle il feroit service. Que la cour sa voit d'où il estoit, et de quel lieu ; et ne sçavoit pourquoi ils l'avoient si mal agreable, comme on lui avoit rapporté; et sur quoi ils fondoient leurs difficultés. Auquel M. le president Le Maistre respondit qu'il n'i avoit pas un de la compagnie qui ignorast son lieu et sa qualité, et que chacun le reconnoissoit pour seingneur de merite et d'honneur, et jamais n'avoit revoqué en doute sa preudhommie et bonne volonté : mais que M. de Belin estoit un bon gouverneur qui les avoit bien gouvernés, et que la cour n'avoit envie de le changer ni de le perdre. Quant aux difficultés, que c'estoit affaire à la cour à l'en resouldre, et non à lui, qui estoit un particulier; que la cour s'assembleroit pour cest effet, et qu'elle n'ordonneroit rien qui ne fust bon et de justice.
Le mecredi 12 de ce mois, les chambres:furent a&? 46. 37
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